Poésie
Naufrages dans les vins ! Naufrages dans les mers ! Naufrages dans les cerveaux trop pleins de cris, de larmes, d'amertumes et de rages. Nous n'écrivons jamais qu'au bord des abîmes et c'est au prix d'une souffrance âcre.
Xavier Grall Extraits "à la recherche d’un roi de Bretagne Yves Elléouët"
Bibliographie des poèmes
La proue de la table
1967, "La proue de la table" aux éditions du Soleil Noir. Journal intemporel dédié à Elisa, à Aube. Recueil de poèmes illustrés par A.Calder et mis en page par Benoist Rey.
Une simple citation sur la couverture : "Un journal du matin suffira toujours à me donner de mes nouvelles" (A.Breton, Nadja).
L’édition originale a été tirée à 55 exemplaires numérotés. Ces ouvrages – qui comprennent les sept eaux fortes originales de Calder, justifiées et signées – sont présentés dans un emboîtage original.
Table des poèmes :
- Dédicace
- La baraque ne tient plus
- Les barbares barattent
- Killian
- Le lierre perd son éclat
- Dans un pays de lointaine mémoire
- Complosses
- Au fond de l’air la rue crie
- La proue de la table
- On se regarde, Loup
- Coup de vent
- N’importe où
- Froid froid froid
- Le jour se cache hérissé
- Je lèche le salpêtre à tes aisselles
- L’horloge saoule dit deux fois l’heure
- Les migrations cessent
- Avec la marguerite aux dents
- Vautré dans le cadastre hors mémoire
- Sur le mur, sous la table
- Fermez la porte S.V.P.
- Notre ombre nous regarde et nous fait fête - L’été fait son bruit de dimanche
- Dans l’haleine des chats pendus je t’aime
- Trente-sept coups de poing sur la table
- Ce jour de la sainte semaine
- Par la fenêtre
- Ghosts
- Bruit du tir
- Nécrologie
- Le blanc des yeux comme on n’en voit plus - La nappe est déchirée
- Les braises de la cave
- Souriez bas
- Une femme dans son amande fiévreuse
- Au pays du sel profond
- Le fantôme de la penderie
- La grande bête
- D’accord avec le vent
- Dans le grand désert vertical
- Pourquoi dansaient-ils ? ici on ne danse plus guère
Au pays du sel profond
1980, publication de poèmes "Au pays du sel profond", illustrés par A.Calder et Yves Elléouët, aux Editions Bretagnes (70p.).
Table de poèmes "d’adolescence" :
- Sans titre (daté septembre 1951)
- Le poisson triste
- Colonial
- Sonate en ré
- Automnal
- La complainte du sergent de semaine
- Alexandra
Table de poèmes "La Proue de la Table" :
- Flèche*
- Dédicace
- Killian
- Avec la marguerite aux dents
- Les barbares barattent
- On se regarde,loup
- Le jour se cache herisse
- Coup de vent
- N’importe où
- Je lèche le salpêtre à tes aisselles
- Ghosts
- Une femme dans son amande fièvreuse
- Trente-sept coups de poing sur la table
- Ce jour de la sainte semaine
- Dans l’haleine des chats pendus je t’aime
- Les braises de la cave
- Au pays du sel profond
- La grande bête
- Bruit du tir
- Par la fenêtre
- Fermez la porte S.V.P.
- L’été fait son bruit de dimanche
- Notre ombre nous regarde et nous fait fête
- Les migrations cessent
- L’horloge saoule dit deux fois l’heure
- D’accord avec le vent
- Dans le grand désert vertical
- Vautré dans le cadastre hors mémoire
- Dans un pays de lointaine mémoire
- La proue de la table
- Nécrologie
*"Flèche", paru en 1959 dans une présentation de fresques (Jaouën-Elléouët) exposées à "La cour d’Ingres", galerie d’art parisienne. Ce texte sera réédité 8 ans plus tard dans la "Proue de la table" sous le titre "Le Blanc des yeux comme on n’en voit plus"
Table de poèmes "Les voix de la Légende" :
Les voix de la légende**
**Texte extrait d’un recueil encore inédit qu’Yves Elléouët avait achevé peu avant sa mort.(source Aube Elléouët)
Tête cruelle
1982, publication d’un recueil de poèmes "Tête cruelle" aux Editions Calligrammes. (80p. 01-06-82)
2ème édition avec un dessin couleur de l’auteur, et 19 ex. sur Périgord Mat.
Table des poèmes "Tête cruelle" :
- Permanence des signes
- Anneau de saturne
- M. - Guimiliau
- Tintagel
- Athène noctua
- Les diables
- Les voix de la légende
- Promenades d’Isidore Ducasse
- Tête cruelle
- Serpentaire
- Trombes
- Réellement
- Testa di venere
- Pas fanée a ma boutonnière
- Pencran
Table des « Limericks » :
- Music-hall
- Sans nom
- Sans nom
- Sans nom
Table des « Conneries » :
- Avant le premier jour
- Vieux curé dans la table tournante
- Fourchettes
- J’écris ton nom
Table des "Cendres" :
- Dylan Thomas
- Bruno
- Nina
- Charles Estienne
- James Joyce
Table des "Autres Poèmes » :
- A mon cher Michel P. (daté 17 avril 1967)
- Sans titre
- Sans titre
- Sans titre
- Bobine de fil à coudre
La Rivière échappée
1996, parution des n° 6 et 7 de "La Rivière échappée" Editions La Lettre volée, publié avec le concours du Centre National du Livre.
Table des poèmes :
- À celui que je retrouverai bientôt
- Sans titre…
- À celui qui part
Yves Elléouët
Dans un pays de lointaine mémoire
Préface , avant-propos et notes de présentation de Ronan Nédélec.
Armons nous de torches électriques
et de lampes tempêtes.
La poésie de Yves Elléouët est rugueuse, sensuelle, intemporelle, ouverte aux vivants et aux fantômes. Une parole chamanique qui invoque le quotidien des hommes, des animaux et des choses. Le jeu et l'humour s'y moquent de la mélancolie.
C'est un pays de lointaine mémoire et c'est aujourd'hui.
Les poèmes sont suivis d'une correspondance de Yves Elléouët avec André Breton et de diverrses lettres avec Michel Leiris, Per Jakez Helias, Xavier Grall, Georges Perros...
Yves Elléouët (1932-1975) a été dessinateur, peintre, poète et romancier. Attiré par le mouvement surréaliste, il fait la connaissance de André Breton et de Aube, sa fille qu'il épousera.
Auteur des romans Livre des rois de Bretagne (1974) et Falc'hun (1976) aux éditions Gallimard, son œuvre poétique est le reflet d'une vie sous une multitude de formes.
En librairie depuis le 21 février 2020
Entendre les morts
Entendre les morts monter l’escalier
Voir le cercueil derrière la porte
Et la puanteur dans la caisse
Qui se tient droite comme un homme
La caisse lourde qui se trimballe
Comme ça dans les escaliers
Qui craque dans la nuit
Qui porte son mort puant
Qui porte son vieux mort pourri
Et lui veut s’approcher de vous
Et tous les cauchemars de l’enfer
Qui sont là dans la caisse
Grâce à certains dieux
Qui sont les bénéfiques
Vous pouvez garder la porte fermée
Mais lui est là derrière la porte
Il s’entête derrière la porte fermée
Mais les dieux veillent
Ils sont prés de vous avec leur tête de chat
Ils ont la main sur votre épaule
Grâce à eux vous ne craignez rien
Ils sont prés de vous avec leur tête de chat
Leur énorme tête de chat vigilante
Ils ont la main sur votre épaule
Grâce à eux l’innommable reste derrière la porte
Il est là dans sa boîte qui craque
Mais les dieux veillent.
Dits d'Hoël IV "Portrait doux et bénin de la reine Gaud »
